Claude Roussie

Le temps pourra tasser tes os,
rider ta peau,
blanchir tes cheveux,
refroidir tes ardeurs amoureuses,
il ne pourra jamais me priver de la douceur de ton sourire ni du sombre éclat de tes yeux outremer.

Comment a-t-on pu ignorer ce nombre pendant tant de siècles ?
Peut-être parce qu’il est une porte sur le néant.

L’absence du terme « xénophilie » dans les journaux, bien plus que la fréquence du mot « xénophobie », est révélatrice du mauvais climat de notre temps.

Wagon-lit ou wagon plombé,
le wagon qui traverse la nuit n’a cure de ceux qu’il transporte ni du lieu de sa destination.
Seul lui importe le rythme des chocs de ses roues à chaque passage d’un rail à l’autre.

Vaincre sa propre nature, sa propre peur,
est la seule victoire qui ne soit pas sûrement porteuse de futures défaites.

Chaque chose est unique,
c’est ce qui rend si difficile d’assembler qui se ressemble.

Le tambour fut sans doute un des tout premiers instruments de musique.
Servait-il à éloigner le danger, à rendre plus féroces les coups portés ou à rythmer les fêtes naissantes ?

Rien de ce qui mérite le respect n’a besoin d’être décrété sacré.

A quelle race appartenez vous ?
– «  à la race humaine  » répondit le vieux sage, lorsque la question lui fut posée.

Si chaque qualité n’était pas la face d’un défaut, la vie serait tellement facilitée.