Heureux l’iris qui est assuré que sa graine ne le trahira pas.
Le bleu de sa robe viendra de nouveau éclairer les flancs de la montagne, l’été prochain.
Famille
Rien n’est plus étranger à la famille que les « grandes familles »,
théâtres de luttes intestines ou l’amour n’entre que pour bien peu de chose,
si ce n’est l’amour des richesses et du pouvoir.
Echo
Il arrive que l’écho lance au vent de bien belles musiques.
La montagne n’en tire pour autant que la seule fierté d’accueillir en ses replis un berger et sa flûte de bois.
Déchéance
C’est lorsque l’on s’obstine à poursuivre les rêves de sa jeunesse
que l’on souffre le plus de sa propre déchéance.
Cahier
Ne soyez pas trop sévères pour les ratures,
les traces de doigts, les coins de pages cornés,
les taches d’encre et les fautes d’orthographe sur le cahier d’écolier.
C’est à travers toutes ces maladresses que se construit la femme ou l’homme qui bâtiront le monde de demain.
Balançoire
Dans la balançoire, il y a le vertige de la chute,
l’ivresse de l’ascension,
et le rêve que tout cela peut être maîtrisé éternellement.
Adolescence
Quel adulte se souvient vraiment de l’immense difficulté à ne plus « se sentir guidé pas ses haleurs » ?
Valeur
La valeur est enfouie dans l’inconscient économique de la société libérale.
Le capitaliste confond création de valeur et accumulation de profit.
Depuis longtemps pourtant, la création de valeur n’est plus un mystère.
Il est vrai que le plus difficile, c’est d’avoir la volonté de creuser au plus profond de soi-même.
Universel.
Il n’y a d’universel que la vérité,
c’est pour cela qu’elle est si difficile à saisir :
elle est trop vaste et faite de tant de vérités contraires !
Tardif
Ne soyez donc pas pressés !
Plus vous saurez attendre et plus vos rêves seront beaux.
Le seul bonheur qui ne déçoive pas est certainement celui qui est le plus tardif :
celui qui permet de partir en murmurant » Je meurs heureux ! «