La fable

Il y a souvent plus de vérité dans une fable que dans un discours savant. Et cette vérité y est toujours bien plus agréablement accessible.

L’échafaud

Bien qu’il s’agisse d’un exercice des plus douloureux, il est souvent plus honorable de monter les marches qui mènent à l’échafaud que celles qui conduisent aux podiums de la gloire.

Douce France, doux pays de son enfance…

Gazée à 3 ans

Samedi 12 octobre, je dois rejoindre mon épouse dans le quartier du Mirail à Toulouse ; Je suis avec ma petite fille âgée de 3ans.
Je prends le métro sur la ligne B. Dans la station de métro, les annonces de Tisseo font état de la déviation des bus qui passent au centre-ville , aucune information sur l’état du métro. Je dois changer de ligne à la station Jean Jaurés. Entre temps ma petite fille s’est endormie dans sa poussette.
En sortant de la rame, je perçois une légère odeur de gaz. Je décide quand même de me rendre sur les quais de la ligne A.
Arrivée en haut de l’escalator, la fumée des gaz devient très épaisse. L’air est irrespirable. Les gens paniquent.  Je cours avec ma poussette vers un ascenseur qui descend vers les quais de la ligne A.  Ma petite fille se réveille. Elle pleure affolée. L’ascenseur s’arrête sur un palier. Toutes les sorties de ce sas sont bouclées. Le bébé hurle.
Des jeunes gens me passent de l’eau et des mouchoirs. Je frotte les yeux de ma petite fille. Sentiment d’impuissance, j’essaie en vain de la rassurer. Deux jeunes parlant peu le français, (peut être des réfugiés syriens ?), m’aident à remonter la poussette vers la sortie.
Quatre policiers descendent en trombe. Une femme policière s’approche de ma petite fille avec une flacon d’eau ou de sérum physiologiques. « Quel âge a-t-elle ?. Trois ans ». Son collègue lui assène «  laisse tomber «  et l’entraine vers le bas. Je finis par trouver une sortie qui me conduit sur les allées Jean Jaurès. Le bébé hurle mais l’air est un peu plus respirable.  
Je remonte vers la gare. Un barrage de CRS. Je demande à passer : « ma petite fille a été gazée dans le métro. » Un grand CRS (1,90 m) tout en noir, cagoulé , seuls ses yeux sont visibles, me répond : « Je ne vous ai pas gazé , parlez-moi poliment je fouille la poussette  » Le ton monte, mais il est en boucle : « parlez-moi poliment je dois fouiller la poussette » Au bout de quelques minutes il finit par la laisser passer, mais avec regret ai-je l’impression.
Où allons-nous avec une police qui méprise à ce point et ne protège pas les grands-pères et leur petites filles? 
Témoignage de : Daniel Steinmetz

Le cadeau

Lorsque l’on craint de ne plus être aimé, ou de ne plus aimer suffisamment, le cadeau est un bon moyen pour retarder la prise en compte de la réalité.